Le Tao de Lao Tseu
Verset IV
Le Tao est un comme un vase
Que l´usage ne remplit pas.
Il est pareil à un gouffre,
Origine de toutes choses du monde.
Il émousse tout tranchant,
Il dénoue tout écheveau.
Il fusionne toute lumière,
Il unifie toutes poussières,
Il semble très profond,
Il paraît durer toujours.
Fils de je ne sais qui
Il doit être l´aieul des dieux.
verset XI
Trente rayons convergent au moyeu
Mais c´est le vide médian
Qui fait avancer le char.
On façonne l´argile pour en faire des vases
Mais c´est le vide interne
Que dépend leur usage.
Une maison est percée de portes et de fenêtres
C´est encore le vide
qui permet l´habitat.
L´être donne des possibilités,
C´est par le non-être qu´on les utilise.
verset XVI
Atteins à la suprême vacuité
Et maintiens-toi en quiétude.
Devant l´agitation fourmillante des êtres
Ne contemple que leur retour.
Les êtres divers du monde
Feront retour à leur racine.
Faire retour à la racine, c´est s´installer dans la quiétude ;
S´installer dans la quiétude, c´est retrouver l´ordre ;
Retrouver l´ordre, c´est connaître le constant ;
Connaître le constant, c´est l´illumination.
Qui ne connaît le constant
Crée aveuglément son malheur.
Qui connaît le constant sera tolérant.
Qui est tolérant sera désintéressé.
Qui est désintéressé sera royal,
Qui est royal sera céleste.
Qui est céleste fera un avec le tao.
Qui fait un avec le Tao vivra longtemps.
Jusqu´à la fin de sa vie, rien ne saurait l´atteindre.
Point de vacuité
Cette image a été peinte pour illustrer le poème de Lao Tseu.
Tecnique mixte : pastel, gouache mélangée avec de la poudre d´os.
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